Les stimulants des défenses des plantes (SDP) ont une efficacité souvent partielle. Cette efficacité réduite est probablement due à une stabilité aléatoire des SDP chimiques et/ou à l’état physiologique des plantes qui sont incapables de mobiliser davantage de réserves pour produire des molécules de défense.
Pour obtenir une efficacité maximale de protection des végétaux et dans la cas d’une gestion intégrée des maladies, la combinaison de différents traitements avec des modes d’action différents peut être envisagée. Les SDP physiques comme les flashs d’UV-C n’ont pas les inconvénients des SDP chimiques et présentent l’avantage supplémentaire d’être aisément combinables aux autres formes de traitements existantes, chimiques ou biologiques.
Des essais sur des cultures de fraisier menés à Avignon Université en 2018, chez un producteur de fraise situé dans le Vaucluse en 2018 et chez Promo-Vert (groupe Acceres) en 2019 ont confirmé notre hypothèse (Aarrouf et al. 2020). Les résultats montrent que les flashs d’UV-C seuls stimulent les défenses du fraisier et de ses fruits, respectivement contre Podosphaera aphanis et Botrytis cinerea (voir figure). La protection est presque totale en combinant les traitements à base de flashs d’UV-C avec d’autres produits SDP, tels que ceux à base de laminarine (Vacciplant® F&L).

Par Jawad Aarrouf, Hugo Goncalves, Nicola Pasouau, Loïc Ledermann, Yves Matton, et Laurent Urban