Nos premiers essais visaient à évaluer la capacité des flashs d’UV-C à stimuler les défenses des plantes contre les maladies fongiques.
Est-ce que des expositions d’une seconde ont l’efficacité d’expositions « conventionnelles » de l’ordre d’une minute ? Les premiers essais pour répondre à cette question ont été réalisés avec une lampe à LEDs UV-C spécialement conçue pour permettre de comparer des expositions courtes à des expositions longues en maintenant la dose, exprimée en Joules par unité de surface de feuille traitée, et la longueur d’ondes égales.
Les observations ont montré que les flashs d’une seconde étaient capables de réduire fortement les symptômes de pourriture grise chez la laitue et la tomate, les symptômes de mildiou chez le poivron et la vigne, etc.
Mieux, les flashs n’ont pas été seulement efficaces, ils se sont révélés aussi substantiellement et significativement supérieurs aux expositions conventionnelles. Et en plus les observations ont montré très clairement un effet systémique : il n’est pas nécessaire de soumettre l’ensemble de la surface foliaire d’une plante à des flashs d’UV-C pour augmenter sa résistance aux maladies fongiques.
La possibilité de stimuler efficacement les défenses des plantes par des traitements UV-C rapides, portant uniquement sur une fraction de leur surface foliaire, ouvre la voie à des traitements au champ pour protéger les cultures.
Nos observations ont été à l’origine d’un dépôt de brevet. Après une phase assumée de non diffusion des résultats, nous venons de publier une première publication dans une revue scientifique internationale (Aarrouf et al. 2020). Elle sera suivie d’autres articles sur l’efficacité au champ des traitements à base de flashs d’UV-C, dans différentes régions de France, et sur les mécanismes de perception et les voies de signalisation et métaboliques induites ou stimulées par les flashs d’UV-C.

Par Laurent Urban et Jawad Aarrouf