Jusqu’à présent nous avons envisagé des techniques de stimulation des plantes qui ne sont clairement pas à la portée du jardinier amateur mais ont le potentiel d’intéresser les professionnels. Et encore, pas tous.Autant il paraît envisageable d’équiper des serres avec des lampes dédiées à la stimulation des plantes, autant ces techniques sont économiquement inapplicables en plein champ. Pour ne parler que des rayonnements UV-B, ces derniers doivent pouvoir être apportés pendant des heures, voire des jours, pour être efficaces sur des cultures.
Par ailleurs, les UV-B sont dangereux à dose élevée, aussi bien pour les plantes que pour ceux qui les manipulent. C’est là que les UV-C ont tout leur intérêt. Ils sont de plus courte longueur d’onde et plus énergétiques que les UV-B, davantage absorbés et moins pénétrants donc que ces derniers.
La première bonne nouvelle c’est qu’ils sont moins nocifs que les UV-B puisque arrêtés dans les couches épidermiques superficielles.
La deuxième bonne nouvelle, c’est que les UV-C, malgré leur pénétration plus faible, conservent un remarquable potentiel pour stimuler les défenses des plantes (Ouhibi et al. 2014a, 2015 ; Vasquez et al. 2017, 2020 ; Forges et al. 2018, 2020).
Clairement des expositions longues ou même réduites à la minute sont efficaces, comme nous l’avons observé. Mais une minute d’exposition c’est encore trop long pour des traitements au champ réalisés à l’aide d’un tracteur ou même avec un robot. Si l’on pouvait apporter ces rayonnements sous forme de flashs, cela ouvrirait la voie aux applications au champ.

Par Laurent Urban et Jawad Aarrouf