Les tests pathologiques ont été menés sur des plantes dans des conditions de serre et de vignoble.
Dans un premier essai, deux flashs d’UV-C ont été appliqués sur des plants de Chardonnay cultivés en serre à Avignon Université, avec un intervalle de 10 jours. Les plantes ont été inoculées avec Erysiphe necator, l’agent de l’oïdium de la vigne, deux jours après le dernier traitement UV-C. 18 jours après l’inoculation (Figure 1), les résultats montrent que la sévérité des symptômes sur les feuilles est réduite de 60% par rapport aux plantes témoins non traitées.
Dans un deuxième essai, les flashs d’UV-C ont été appliqués dans un vignoble à Beaumes de Venise (84), tous les 10 jours, du 18 avril au 10 juillet 2019. Les résultats montrent que la sévérité des symptômes résultant des contaminations naturelles par Erysiphe necator a été réduite de 42% sur feuilles le 12 juillet 2019 (Figure 2A) et de 65% sur grappes le 25 juillet 2019 (Figure 2B).
Dans un troisième essai réalisé à Rodilhan (30), nous avons observé que les rayonnements UV-C n’avaient aucun effet négatif sur la photosynthèse, la croissance et la production.
Il est conclu que les flashs d’UV-C ont un réel potentiel pour stimuler les défenses des plantes contre l’oïdium en conditions de vignoble et, par conséquent pour réduire l’utilisation des fongicides.


Par Loïc Ledermann, Stéphane Daouda, Caroline Gouttesoulard, Jawad Aarrouf et Laurent Urban